calimera62 (
calimera62) wrote2023-09-24 12:16 pm
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Echange d'Halloween 2023 : ma fiche
Nous y sommes ! L'automne s'installe doucement, apportant avec lui son vent frais, ses feuilles volantes, ses nuits qui s'allongent et le mois d'octobre commence à pointer le bout de son nez. À cette occasion, et comme chaque année, la grande prêtresse de l'échange d'Halloween, la formidable
andysss nous invite à participer à son échange pour une nouvelle année consécutive !
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Le principe et les règles restent les mêmes, vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires sur ce post.
🧛 Mes thèmes :
🎃 Car le sang est la vie !
Un personnage mal en point après un affrontement d’un peu trop près avec la mort ; un vampire assoiffé qui vient se nourrir ou qui aime mordre son/sa partenaire pendant une étreinte intime ; une transformation en vampire ; Un rituel satanique ou autre pacte de sang ; une blessure que l’on aide à panser ; une magie qui demande du sang comme ingrédient ou prix à payer. C’est un thème vaste qui peut donner de nombreuses idées.
🎃 Rejoins le côté obscur
Le héro qui sent une part sombre en lui et qui se sent malgré lui attiré par l’interdit, par l’obscur, ou bien qui se retrouve sur un chemin plus sombre qu’il ne l’avait prévu au départ, ou encore le héro corrompu par le méchant par simple désir de voir le héro tomber ou tout simplement pour l’avoir à ses côtés.
🎃 I Put a Spell on You
Ensorcellement par le biais d'une potion, d'un sortilège, contrôle mental ou possession de l'être, envoûtement, malédiction, quiproquos ou comique de situation suite à une erreur de sortilège ou erreur de destination du sortilège. Vous pouvez tricher et penser plutôt à la magie de façon globale, à des cérémonies ou sabbats en rappor avec la magie. Cela peut être quelque chose de drôle, de mignon ou de plus sinistre.
🎃 La saveur de l'automne
L'automne est une saison aux ambiances aussi multiples que la couleur des feuilles qui tombent ! Il peut être cozy, doux et chaleureux : c'est le temps des soupes, des tartes, du chocolat chaud. C'est s'emmitouffler sous les couvertures, retrouver la chaleur de ceux qu'on aime. C'est les balades dans la nature, des activités divertissantes à faire en cette période. En bref, du bon fluff pour réchauffer nos petits cœurs. Ou, inversement, l'automne peut être synonyme d’obscurité, d'effroi. C'est la nuit, la mort de la nature, la nuit d'Halloween, des lieux effrayants ou inquiétants, la célébration des morts et des monstres. Dans cette saison, il y en a pour tous les goûts !
🎃 Haunt me, then !
Un personnage est hanté. Par sa mémoire, par un vrai fantôme, par des regrets qui le rongent, par des sentiments pour quelqu'un d'inacessible ou perdu à jamais, ou pour quelqu'un à qui il n'ose pas ou n'a pas eu le temps d'avouer. Comment le personnage vit-il cette hantise ? Est-ce une tourmente, une distraction. Est-ce propice à quelque chose de drôle, de tendre ou d'angsty ?
👻 Fandoms :
Cette liste ne regroupe pas tous les fandoms que je connais, uniquement ceux dans lesquels je me suis ancrée en ce moment. Le nombre de cœur correspond à l’attention que je porte au fandom en ce moment :
BD / Mangas :
♥ Van Helsing : Dracula, Van Helsing principalement mais je peux accepter tout le monde. Dracula/Van Helsing, Anna/Femmes de Dracula (surtout Anna/Aleera).
Livres :
Autres :
BD / Mangas :
♥♥ Astérix (BD ou films animés) : Astérix, Obélix, Idéfix, le village gaulois, Jules César, les Romains. César/Astérix, Astérix/Obélix platonique.
♥ Black Butler : Ciel/Sebastian principalement, en gen ou ship.
♥ Le chat qui rendait l’homme heureux : à peu près tout le monde mais surtout Kanda et Fukumaru bien-sûr. J’ai aussi un faible pour la dynamique entre Kanda et Hibino en gen ou en ship.
♥♥ Makai Ouji - Devils and Realist : William Twining, Uriel-Kevin Cecil, Salomon, Isaac Morton, Dantalion Huber, Sitri Cartwright. Uriel/William en gen principalement, je ne shippe pas particulièrement les personnages entre eux. Possibilité de cross-over avec Black Butler !
♥ Le monstre et la bête : Kavo/Liam bien-sûr
Films :♥♥ Makai Ouji - Devils and Realist : William Twining, Uriel-Kevin Cecil, Salomon, Isaac Morton, Dantalion Huber, Sitri Cartwright. Uriel/William en gen principalement, je ne shippe pas particulièrement les personnages entre eux. Possibilité de cross-over avec Black Butler !
♥ Le monstre et la bête : Kavo/Liam bien-sûr
♥♥ Le chat potté : Potté/Loup-Muerte en gen ou en ship principalement, même si j'aime bien le trio formé par Potté, Kitty et Perrito.
♥ La Famille Addams : Tout le monde, Cousin Machin/Margaret. Debbie serait un personnage intéressant à exploiter également.
♥♥♥ Fantastic Beasts/Les Animaux Fantastiques : principalement Grindelwald/Dumbledore (été 1899, Fantastic Beasts era, Harry Potter era ou entre deux périodes), Norbert et ses créatures, Jacob Kowalski.♥♥ Hocus Pocus : principalement les trois sœurs sorcières, possibilité de cross-over, pourquoi pas avec les autres méchants Disney !
♥ Jurassic Park / Jurassic World : Halloween et dinosaures font bon ménage... non ?
♥ Mummy / La Momie 1 et 2 : Jonathan Carnahan, Evelyn Carnahan, Rick, Imhotep, Ardeth Bay. Ardeth/Jonathan.
♥ Sleepy Hollow (film) : Ichabod Crane, Katrina van Tassel, jeune Masbath, le cavalier. Ichabod/Katrina, J'aime la dynamique entre Ichabod et le cavalier (en ship ou pas), ainsi que la dynamique du trio Ichabod/Katrina/Jeune Masbath.
♥ Super Mario Bros : Mario/Luigi en gen (ou plus ;p), Bowser/Luigi, Mario/Peach. Je peux me laisser tenter par King Boo/Luigi.
Livres :
♥♥♥ Dracula : Dracula, Jonathan, Mina, Seward, Arthur, Quincey, Van Helsing, Renfield. Arthur/Seward/Quincey en ship ou en gen, Jonathan/Mina, Dracula/Jonathan, Dracula/Van Helsing, Lucy/Arthur/Seward/Quincey, Seward/Van Helsing en gen, Renfield/Seward.
♥ L'épouvanteur (je n’ai lu que jusqu’au tome 6 pour le moment) : Tom Ward, John Grégory, Alice Deane, Mme Ward. Tom et sa mère et Tom et Grégory en gen, Tom/Alice en gen ou romance.
♥ L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde : Jekyll/Utterson en ship ou en.
♥ Frankenstein : en gen ou en ship → Victor/La Créature, Victor/Walton, Walton/La Créature
♥♥ Good Omens : Crowley/Aziraphale principalement.
♥♥♥ Harry Potter : principalement Grindelwald/Dumbledore, j’aime aussi beaucoup la dynamique entre Harry et Remus, Harry et Sirius, Harry et Dumbledore, et le trio bien-sûr mais la fratrie Dumbledore est susceptible de m’intéresser aussi, ainsi que le trio Rogue-Dumbledore-McGonagall.
♥♥♥ Percy Jackson et les Olympiens : Percy + Poséidon (ship ou gen), Percy/Hermès, Luke/Percy, Nico/Percy, Hadès/Percy (ship ou gen), Percolympians.
♥ Salem : Ben, Mark, le père Callahan, Straker, Barlow, Ben/Mark en gen, Barlow/Callahan
Séries TV :
♥♥ Good Omens : Crowley/Aziraphale principalement.
♥♥ Kaamelott : Arthur, Perceval, Léodagan, Lancelot, Guenièvre, les chevaliers de la Table Ronde, Merlin/Elias, Arthur/Perceval en gen ou ship, Arthur/Guenièvre, Séli/Léodagan, Arthur/Lancelot
♥ Frankenstein : en gen ou en ship → Victor/La Créature, Victor/Walton, Walton/La Créature
♥♥ Good Omens : Crowley/Aziraphale principalement.
♥♥♥ Harry Potter : principalement Grindelwald/Dumbledore, j’aime aussi beaucoup la dynamique entre Harry et Remus, Harry et Sirius, Harry et Dumbledore, et le trio bien-sûr mais la fratrie Dumbledore est susceptible de m’intéresser aussi, ainsi que le trio Rogue-Dumbledore-McGonagall.
♥♥♥ Percy Jackson et les Olympiens : Percy + Poséidon (ship ou gen), Percy/Hermès, Luke/Percy, Nico/Percy, Hadès/Percy (ship ou gen), Percolympians.
♥ Salem : Ben, Mark, le père Callahan, Straker, Barlow, Ben/Mark en gen, Barlow/Callahan
Séries TV :
♥♥ Good Omens : Crowley/Aziraphale principalement.
♥♥ Kaamelott : Arthur, Perceval, Léodagan, Lancelot, Guenièvre, les chevaliers de la Table Ronde, Merlin/Elias, Arthur/Perceval en gen ou ship, Arthur/Guenièvre, Séli/Léodagan, Arthur/Lancelot
♥♥ Our Flag Means Death : Ed/Stede, Izzy/Stede, Ed/Stede/Izzy, l’équipage en gen et surtout Buttons.
♥♥♥ Over the Garden Wall : Wirt, Greg, Béatrice, la Bête, le Bûcheron. La relation entre Wirt et la bête m’intéresse beaucoup !
Autres :
♥♥♥ Angelverse de modocanis : Les archanges, Raphaël/Asmodée, Lucifer/Michael.
♥ Mythologie égyptienne : Seth, Isis, Osiris, Nephtys, Horus. Seth/Horus, la dynamique entre les membres de la famille.
♥ Phantom Manor : j’ai découvert récemment le lore et je suis fascinée par la tragique histoire de ce manoir et la famille Ravenswood !
♥♥♥ Tanz der Vampire : Alfred de mon cœur, le Comte von Krolock, Professeur Abronsius. Krolock/Alfred (platonique ou romantique), Alfred/Sarah, dynamique entre Alfred et Abronsius.
💀 Squicks/Phobies :
✓ Tous ratings et genres acceptés
✓ Les scènes de sexe sont autorisées et bienvenues mais pas de torture ou de kinks douteux
✓ Dubcon, noncon, consentement flou acceptés
✓ Les AU sont acceptés sauf les Modern AU et High School AU
✓ Les AU sont acceptés sauf les Modern AU et High School AU
✗ Death!fic
✗ Pas de mort ou de maltraitance animale
✗ Pas de mort ou de maltraitance animale
✗ Pas de mutilation / auto-mutilation ni de description graphique de torture
✗ Les kinks suivants : vore, flagelation, spanking, nécrophilie, voyeurism, breath play, fisting, humiliation... si vous avez des doutes sur un kink, demandez-moi !
Le reste se passe dans les commentaires ;)
Bon event à toutes et à tous !
Good Omens - Crowley - Car le sang est la vie !
Re: Good Omens - Crowley - Car le sang est la vie !
Frankenstein - Victor/Walton - Haunt me
Une nuit, alors que le navire, couvert d'opprobre et d'ombres, retournait vers le sud, j'entendis des bruits sur le pont. Je n'étais pas malade, mais j'avais perdu l'énergie de la découverte, et celle de la mise en forme de ton histoire, Victor, qui me faisaient veiller jusqu'à l'aube sans que la fatigue ose m'approcher. Je ne souhaitais maintenant plus qu'une fin heureuse à ce voyage, revoir ma sœur dont j'avais éprouvé les nerfs. La paix, à défaut de la grandeur, de la renommée, de l'amitié même, de tout ce à quoi j'avais dû renoncer.
Je passais rapidement mon manteau et montai sur le pont. Rien de néfaste, heureusement, mais l'équipage exprimant une bruyante admiration devant une des plus magnifiques aurores boréales que j'aie vues. C'est le Pôle qui nous fait ses adieux, pensai-je, touché par tant de beauté.
Puis j'entendis ta voix, Victor. Comme portée par le vent, comme portée par l'espace. Ce n'était que mon nom, mais tes nobles accents en faisaient un son riche et éthéré. Je courus à l'avant du navire, me penchai tant pour mieux entendre ton message que certains membres de l'équipage craignirent que je saute. Mais je m'agrippai au plat-bord gelé et résistai au désir de plonger pour mieux entendre de miraculeuses dernières paroles.
Je ne dormis pas cette nuit. L'esprit, m'as-tu révélé plus clairement que quiconque, se manifeste sur cette terre par des impulsions électriques dans le cerveau. Alors quoi, qui sait si une volonté aussi exceptionnelle que la tienne ne pourrait, après la mort, se fixer dans les phénomènes électriques extraordinaires du ciel polaire ?
Je veux y croire, Victor, plutôt que de t'avoir perdu pour toujours. Lis mon esprit, lis mon âme. Si tu es là, tu le peux.
Je sais n'avoir aucun droit sur toi. Ton cœur devrait, en toute justice, rejoindre dans l'autre monde ceux que tu as aimés. Même si tu es injustement condamné à un cruel purgatoire, vérifier que ta Créature est définitivement neutralisée était l'objet de tes toutes dernières aspirations. Qu'y a-t-il pour toi ici, sur mon navire ? Le récit de ta vie et le désir de mon âme, deux choses que tu as rejetées comme indignes de toi. Mais je suis vivant, et mon cœur désire le tien, et peut-être les vivants peuvent-ils hanter les morts autant que le contraire.
Je t'en prie, reviens ! Parle-moi, hante-moi, je porterai tout le poids de tes regrets et ne te demanderai rien. Depuis cette aurore, je dors le jour. La nuit, je guette le ciel et ce ruban de lumière divine qui contient peut-être un fragment de ton âme. Je crains maintenant le retour aux mers familières, aux ciels tièdes, à la lumière autrefois sublime de la lune et des étoiles, qui ne te rêve pas.
Si tu dois me dire de te quitter, de ne plus jamais revenir, je le ferai. Mais une lueur encore, même sans ta voix, et après avoir tenu mon serment à mon équipage, je reviendrai.
J’ai renoncé à la gloire de conquérir le Pôle, mais mes espoirs y restent ; je crois d’une foi trop forte qu’il abrite quelque chose de plus précieux encore.
Re: Frankenstein - Victor/Walton - Haunt me
Re: Frankenstein - Victor/Walton - Haunt me
Percy Jackson — Percy, Poséidon — Haunt me, then !
New York n’avait pas changé d’un pouce en quatre ans.
Les gratte-ciels de la mégapole encadraient les rues bondées à la manière de haies taillant les chemins d’un jardin anglais ; touristes et locaux se pressaient sur les trottoirs tandis que les voitures se frôlaient à la moindre occasion, les yeux rivés sur leurs portables ou résolus à ne regarder que droit devant eux. Le vacarme turbulent de la ville couplé à la chaleur moite de l’été aurait agacé même le plus patient des hommes ; après avoir passé si longtemps dans l’obscurité et le silence, la vision était à la limite du supportable.
Et pourtant, il y avait quelque chose de familier dans ce spectacle à la limite de l’indécence. De chaleureux, presque.
Avance.
Percy ravala l’amertume qui lui grattait la gorge et reprit sa route, ignorant superbement les mortels qui s’écartaient instinctivement de son chemin. Rien ne servait de se formaliser de leur sort : dans quelques heures à peine, ils seraient morts.
Son ancien immeuble semblait avoir gagné en décrépitude avec le temps : les fissures dans les murs s’étaient multipliées, les taches de moisissure recouvraient les tapis et le plancher de certains paliers s’était mis dangereusement sous ses pieds. Il s’était presque attendu à croiser son beau-père dans le couloir, une cigarette au bec ou une bière à la main, mais une étiquette blanche du nom de Collins collée de travers sur la sonnette lui indiqua que Gabe Ugliano n’habitait plus dans leur ancien appartement.
L’idée lui fit serrer les poings de rage. La porte ne résista pas longtemps.
L’habitation était déserte, probablement délaissée par ses locataires le temps d’une soirée au restaurant ou d’une sortie au cinéma. Les nouveaux occupants n’avaient visiblement pas réussi à se débarrasser de l’odeur de cigare qui avait imprégné la moquette ou des taches de gras qui constellaient le plan de travail mais le résultat restait tout de même à mille lieues du taudis dans lequel il avait été forcé de grandir avec sa mère.
Sa mère…
Percy avait eu le temps de réfléchir, une fois plongé dans le noir. S’il fermait les yeux, il pouvait se souvenir de l’odeur de son shampoing à la vanille perçant à travers les effluves de cigarette de Gaby Pue-Grave, de la sensation des ses cheveux longs pressés contre sa joue, des taches de chocolat fondu dispersées sur son tablier. Ses yeux noisette et perclus de fatigue parvenaient toujours à sourire dans son souvenir.
Persée Jackson, avait-elle murmuré en lui caressant les cheveux, comme le fils de Zeus, celui qui terrassa la Gorgone et sauva Andromède d’un monstre marin. Persée, comme l’unique héros qui a un jour eu une fin heureuse. C’est tout ce que je souhaite pour toi, mon amour : de vivre une longue et heureuse vie.
Percy se demandait parfois si le Persée des mythes avait aimé sa mère. Si cette dernière l’avait baptisé avec les mêmes intentions que la sienne, avec l’espoir fervent qu’il puisse vivre vieux et prospère. S’il avait été prêt, comme lui, à traverser les Enfers dans l’espoir de l’arracher aux griffes injustes et cruelles de la mort.
Quelle importance ?
Aucune, probablement. Sally Jackson était morte depuis longtemps. La nouvelle de sa disparition n’avait même pas fait la une des journaux.
Le demi-dieu traça une ligne imaginaire sur la table en formica avant de lever les yeux vers l’horloge qui trônait insolemment sur le mur carrelé de la kitchenette. La plus petite aiguille avait entamé sa paresseuse course vers le chiffre onze, à peine perturbée par le rythme effréné de la trotteuse qui semblait s’affoler.
Dans un peu plus d’une heure, il aurait seize ans.
Et dans un peu plus d’une heure, le monde s’effondrerait.
Le demi-dieu soupira et ouvrit le frigo sur un coup de tête. Il piqua une canette de Coca-Cola qui trônait parmi les vivres, la décapsula d’un coup sec avant de franchir la pièce pour aller s’asseoir dans le canapé à moitié défoncé mais néanmoins confortable qui traînait au milieu du salon. Le rideau blanc qu’il avait déchiré avant de quitter ses frères d’armes reposait sur ses épaules tel une cape de fortune – ou un linceul mortuaire, au choix. Un écho presque prophétique bourdonnait contre ses tempes depuis le moment où il avait saisi le linge pour s’en envelopper : dans une heure, il pourrait devenir un héros ou un martyr.
Préserver ou céder sans retour.
Sans retour – et pourtant, il était revenu. Au milieu des vestiges de son ancienne vie, il s’était drapé de blanc, dans l’espoir de sauver ce qui pouvait encore l’être.
C’était ridicule. Ce n’était qu’un rideau blanc. Une promesse de non-agression.
Une requête.
Onze heures sonnèrent.
Percy ferma les yeux et reprit une gorgée de soda, appréciant le goût du sucre se déliant sur sa langue. Il savait qu’il n’aurait pas à attendre, que le temps leur était compté. Avant longtemps, le bruit des vagues se mit à résonner contre ses oreilles tandis qu’une odeur salée et humide envahissait l’appartement. Le jeune homme ouvrit les yeux et affronta pour la dernière fois le regard de son père.
Il avait attendu et redouté ce moment toute sa vie durant et pourtant, à quelques heures à peine de son choix ultime… Percy avait l’impression d’avoir perdu tous ses repères.
De flotter à la dérive.
Souviens-toi, Jackson.
Adossé contre le mur qui lui faisait face, Poséidon avait l’apparence d’un quadragénaire aux traits altiers et à la barbe finement taillée mais sans le panache insolent qui caractérisait si bien les Olympiens. Ses cheveux noirs étaient striés d’argentés, témoins vivants de l’état critique dans lequel le royaume sous-marin devait se trouver en ce moment ; ses traits étaient tirés par l’épreuve et la fatigue, comme s’il n’avait pas dormi depuis des mois. Il avait l’air de porter le poids de ses siècles comme un fardeau plus lourd que celui d’Atlas.
Mais ses yeux verts brillaient plus ardemment que jamais, trahissant la fureur et la passion de l’océan qui saignait et brûlait sous leurs pieds. Sa mère avait si souvent complimenté ses yeux quand il était jeune, soufflant contre son oreille qu’il les avait hérités de son père ainsi ses traits fiers, ses cheveux ébène et son sourire caustique.
Mais tu as surtout hérité de sa gentillesse, mon trésor, avait-elle continué, un lointain sourire aux lèvres alors qu’elle passait une main dans ses cheveux courts, les ébouriffant légèrement au passage. De son humour. De son désir de venir en aide aux autres lorsqu’il le fallait.
De sa colère.
Percy cilla, chassant d’un froncement de sourcils le souvenir déplaisant de l’autre voix. Face à lui, Poséidon le fixait toujours avec une intensité accrue, comme s’il cherchait à graver le moindre détail de son visage dans sa mémoire immortelle ou à le pulvériser sur place. Peut-être un peu des deux – il ne pouvait décemment pas lui en vouloir.
— Persée, avança-t-il d’un ton grave. Tu as l’air… en forme.
Sa voix était aussi profonde que les abysses mais pas dénuée de chaleur pour autant. Pendant une brève seconde, Percy eut l’impression que son âme elle-même reconnaissait le son, qu’il lui était aussi familier que le réflexe de respirer.
Mensonge.
— Merci, papa, répondit l’interpellé, sa voix rauque se cassant sur le mot comme une vague échouant sur la plage. Tu as l’air fatigué.
La bouche du dieu de la mer se tordit en une grimace tandis que ses yeux se défaisaient de tout leur chaleur, faisant plonger de quelques degrés la température ambiante.
— Le combat contre Océanos fait toujours rage à l’heure où nous parlons. Il est déterminé à raser Atlantis et tout le reste de mon royaume ; il ne reculera devant rien pour y parvenir.
— Je me souviens, fit Percy en réprimant un frisson. C’est un type horrible.
Sa rencontre avec le Titan de l’océan remontait à quelques mois et avait été aussi brève que désastreuse. Il en gardait quelques cicatrices vicieuses qui n’avaient jamais totalement réussi à guérir, malgré le nectar et l’eau de mer qu’il avait versée dessus.
— J’ignorais que tu l’avais rencontré, intervint Poséidon, son expression changeante se transformant en une moue que Percy ne reconnut pas. A-t-il dit quelque chose de particulier ? Une information, un indice quelconque sur ses plans de bataille ?
— Tu veux dire, à part la promesse de tout anéantir sur son passage et de ne laisser qu’un champ de ruines derrière lui ?
— Il s’agit d’une guerre, Percy ! gronda l’Olympien, de nouveau furieux. La colère, Percy savait composer avec : il y répondit comme il aurait répondu à Gaby Pue-Grave, en montrant les dents et crachant les mots comme s’ils étaient devenus acides.
— Tu penses que je ne suis pas au courant ? C’est moi qui l’ai déclarée, Père.
Le visage du dieu, si formel jusqu’ici, se décomposa. Quelque chose de douloureux passa dans ses yeux, aspirant tout le vert dans un tourbillon jusqu’à ce qu’il ne restât plus qu’une pupille noire, dilatée. La température chuta derechef : l’air qui reposait entre le père et le fils se condensa, laissant place à une fine buée qui les séparait aussi sûrement que la mer séparait les continents.
— Je n’ai rien oublié.
Mensonge.
Percy pressa ses lèvres les unes contre les autres, désarçonné. Il s’était préparé à la rage légendaire du dieu des océans et des tremblements de terre, au grondement des vagues et au fracas du sol ; il s’était préparé à essuyer la déception, les ordres, les insultes mais rien ne l’avait préparé à l’expression de chagrin pure qui émanait du visage de son père. On l’avait mis en garde contre le caractère imprévisible de l’océan mais jamais il n’avait pensé qu’il aurait pu être pris de court si aisément. Même désavoué et abandonné de tous, il avait toujours pu compter sur la mer pour être son refuge.
Même après le Tartare. Même après Orthys.
Même après Luke. Après Annabeth.
— Vraiment ? lâcha-t-il du bout des lèvres.
Poséidon fronça les sourcils. Le noir dans ses cheveux avait presque disparu pour laisser place à l’argenté ; ses traits s’étaient creusés, comme alourdis par le poids d’un immense chagrin.
— C’est mon anniversaire, demain. Dans… un peu moins d’une heure, j’aurais seize ans.
Et je serais mort.
Le reste de la phrase flotta dans le silence, si fort que tous deux l’entendirent. Le dieu de la mer secoua la tête avant de se fendre d’un petit sourire sans joie.
— Je sais. J’ai compté les jours.
Mensonge.
— A cause de la prophétie ? Celle qui annonce la destruction de l’Olympe ? La fin de ton règne ? La gorge de Percy était serrée, comme prise dans un étau. La dernière fois qu’il avait ressenti pareille sensation, sa peau avait bleui sous la marque des mains qui avaient cherché à l’étrangler – que son père puisse lui faire autant de mal avec de simples mots avait un caractère profondément injuste.
— Tu penses que c’est tout ce qui m’importe ? siffla Poséidon, la colère animant de nouveau son visage parfaitement symétrique. Si je pouvais t’ôter ce fardeau, je l’aurais fait sans hésiter. Je n’ai pas besoin d’une prophétie pour t’aimer, Percy. Je n’en ai jamais eu besoin.
Mensonge !
— Parce que tu m’aimes ? Tu m’as condamné à mort, Papa !
L’air se met à geler autour d’eux, la glace portant autant d’accusations que Percy n’aurait jamais le courage de verbaliser. J’avais six ans et tu as laissé ma mère se marier avec une ordure qui la battait pour essayer de me garder en vie ! J’avais douze ans et tu m’as laissé tomber dans le Tartare, sans que je puisse chercher à la sauver ! J’avais quatorze ans et j’ai vu ma meilleure amie mourir sous mes yeux parce qu’elle a refusé de suivre les Titans !
Je vais avoir seize ans et je vais mourir parce que tu m’aimes.
— Oh, Persée, se lamenta le dieu, des perles de glaces gouttant de ses yeux tandis que deux mains calleuses capturaient les joues de l’adolescent. Persée, Persée, mon fils, mon fils, mon garçon…
Percy cilla, soudain brutalement conscient que c’était la première fois que son père le touchait. La première fois qu’il le prenait dans ses bras, avec la délicatesse révérente de quelqu’un portant quelque chose de fragile. De précieux.
Reprends-toi, Jackson.
Il était là pour une raison, après tout.
— Tout n’est pas perdu, souffla l’adolescent en refoulant ses propres larmes. Tu ne peux rien faire pour moi mais tu peux peut-être sauver les océans. Peut-être même le reste des mortels.
Poséidon le fixa un long moment, interdit.
— Dépose les armes, récita Percy d’un ton détaché, presque monocorde. Retire-toi du combat, laisse les armées d’Océanos prendre le contrôle d’Atlantis, constitue-toi prisonnier de guerre. Je négocierai personnellement les termes de ta reddition avec le Seigneur des Titans.
— Percy, tu ne parles pas sérieusement.
— Cronos a besoin du corps d’un demi-dieu volontaire pour reprendre sa forme originelle. J’ai tué Ethan Nakamura avant qu’il puisse terminer le rituel et le reste de son armée est trop faible. Il n’acceptera personne d’autre que moi – il n’a pas d’autres options.
— Mon père est l’une des pires engeances que la Terre ait jamais engendré, siffla Poséidon, outré par l’idée même de négocier. Tu penses sincèrement que tu peux lui forcer la main ?
— Je le ferais jurer sur le Styx. C’est mon ultime choix, Papa – je ne peux pas préserver l’Olympe mais je peux te préserver, toi.
— Mon fils, tu ne saisis pas la portée de ce que tu me demandes…
— J’ai tout perdu avant même que cette guerre commence. J’ai perdu maman. J’ai perdu Grover, Luke, mes amis… J’ai perdu Annabeth. Je t’en prie, ne m’oblige pas à te perdre, toi aussi.
Pendant un long moment, père et fils s’observèrent dans l’étreinte glacée du silence, chacun s’abreuvant de la présence de l’autre. La forme de Poséidon changeait, reprenait des couleurs avant de se ternir, perdant et gagnant ses cheveux d’argents aussi rapidement qu’il gagnait des rides. Un doigt fripé passa sur la joue du jeune homme, caressant la cicatrice qu’Annabeth lui avait laissée du bout de l’ongle. Un coup de poignard manqué, sur Orthys – ou peut-être n’avait-elle pas eu le courage d’aller plus loin.
— Tu vas me laisser te perdre à la place ? Laisser le reste monde salir ton nom ? Te pleurer pour l’éternité, en forçant ton sacrifice à me priver de toi ?
— Tu m’as perdu dès le moment où je suis né, Papa, le corrigea doucement Percy. Le fils que tu aimais est mort en tombant dans le Tartare – tout ce qu’il reste de lui n’est un traître.
— Non, pas un traître, souffla Poséidon avec douleur. Un héros. Le plus grand de tous.
L’adolescent ferma les yeux, acceptant la tendresse paternelle avec le désespoir d’un assoiffé. Pour la première fois de sa vie, il se sentait reconnaissant face à l’injustice du monde.
Persée Jackson, ricana la voix du Titan dans sa tête. Il est l’heure.
— Reste avec moi ? demanda-t-il en agrippant la main qui lui touchait le visage.
— Toujours.
*
Lorsque les Collins rentrèrent enfin chez eux après une soirée improvisée chez des amis au cœur du Bronx – soirée dont personne ne se rappelait, d’ailleurs – ils constatèrent avec horreur que la porte de leur appartement avait été arrachée de ses gonds, laissant leur foyer à la merci de tous les curieux de passage. Fort heureusement, après une minutieuse inspection des lieux, les locataires constatèrent avec soulagement que rien n’avait été volé, à part une canette de soda à moitié remplie et laissée ouverte sur la table du salon. L’odeur de la cigarette froide et d’humidité permanente qui régnait sur les lieux avait cependant été remplacée par l’air frais du sel marin.
Autre bizarrerie : il avait fallu remplacer l’horloge de la cuisine. Elle était bloquée sur minuit moins vingt.
Cute lil' ghosts
Il avait bravement franchi deux chapitres et tentait de se frayer un chemin à travers le troisième, mais son esprit était ailleurs, attiré hors des pages par les grattements qu'il entendait à l'extérieur. Un grattement qu'il n'entendait normalement que lorsqu'il avait travaillé dans l'enclos des velociraptors, encore quelques temps auparavant. Le petit pincement habituel se fit ressentir au niveau du coeur, comme à chaque fois qu'il pensait à son petit groupe. Foutue histoire, foutu parc, foutu... tout ça.
Le grattement se refit entendre, plus fort et plus près. De plus en plus près. En fait, il venait maintenant de juste au pied du mur. Owen se leva, marcha jusqu'à la fenêtre pour regarder dehors. Rien à voir, mais le bruit se fit de nouveau entendre. Très près, cette fois. Les ratons-laveurs avaient certainement trouvé les poubelles une fois de plus. La dernière fois qu'ils avaient réussi à creuser un trou dans les sacs, ils avaient éparpillé des ordures sur toute la longueur de l'allée. Ca n'avait pas été une partie de plaisir de les récupérer. Sa main se posa sur la poignée de la batte rangée dans le porte-parapluie, et il la saisit. Le contact du bois sous sa paume était rassurant, et il la serra fort alors qu'il ouvrait la porte.
Pour découvrir... rien. Que le noir, l'herbe qui ondulait vaguement sous une brise, quelques taches de lumières qui brillaient à travers les branches presque dénudées des arbres. Il scruta l'obscurité, essayant de distinguer ce qui avait pu faire ce bruit, mais il n'y avait rien. Quoique... à force de s'user les yeux, il commençait à voir quelque chose. Une petite tache blanche qui bougeait au milieu des buissons. Il plissa les yeux pour y voir un peu plus clair, se maudissant une fois de plus pour avoir oublié d'arranger ces buissons avant la fin de la saison.
La tache blanche bougea lentement, se rapprocha. Elle était trop basse pour être la lumière d'une lampe de poche, trop grande pour être une luciole, et trop isolée pour être un phare de voiture. Peut-être celui d'une moto, mais qu'est-ce qu'une moto serait venue faire dans ses buissons. Non. D'ailleurs il n'y avait pas de son de moteur. Juste cette tache qui avançait. Et une deuxième, maintenant, il la voyait danser derrière la première. Comme une très, très grosse luciole.
La première lumière s'était approchée suffisamment pour qu'Owen se rende compte qu'elle changeait de forme. Là où auparavant, il n'y avait qu'une sorte de tache comme celles qu'on pouvait avoir en regardant trop le soleil, on voyait maintenant une forme allongée, effilée aux extrémités. Et elle grandissait, aussi. Au moment où elle traversait la pelouse, elle avait maintenant la taille d'un gros chien. Et elle avait des pattes, des pattes griffues qui creusaient de fins sillons dans la terre, et un museau allongé qui humait l'air, comme...
La voix d'Owen se coinça dans sa gorge, et elle sortit étranglée quand il demanda :
- Charlie ?
C'était bien elle, avec le dessin des écailles autour de ses yeux. Et derrière, la seconde tache de lumière qui avait pris la même forme, c'était Delta, et elle avançait avec les mêmes mouvements saccadés de la tête, comme un oiseau. Et enfin, derrière elles, une troisième silhouette blanche qui se formait lentement, mais il aurait reconnu entre mille la cicatrice sur le museau d'Echo.
Charlie, Delta, Echo. La gorge d'Owen se noua, et il aurait pu pleurer ici et maintenant. Ses dinosaures, sa bande, sa troupe. Il les avait chéries, il les avait élevées, il en avait fait une vraie meute. Ses raptors, ses compagnes... Il essaya de chasser les images qui s'accrochaient toujours à son esprit, et elles reculèrent, au moins pour l'instant.
Les trois raptors se tenaient devant lui, maintenant, tête levée comme si elles attendaient un ordre de sa part. Owen pouvait voir leurs couleurs, jaune brillant, vert acide, bleu léger, brun pétillant, se superposer à leur blancheur aveuglante, il pouvait entendre leurs gazouillements et les sifflements qu'elles utilisaient pour communiquer. Il tendit la main, mais ses doigts passèrent à travers Charlie. Elle inclina néanmoins la tête, comme si elle pouvait sentir le geste. Delta s'approcha de lui, suivie de près par Echo, pour qu'il fasse de même avec elles. Elles bondirent autour de lui, leurs gueules s'ouvrant et se refermant sur des gazouillements qu'il n'entendait pas et entendait pourtant. Puis elles se poursuivirent vers la route et disparurent dans les buissons.
Owen resta planté un moment à scruter l'obscurité, mais elles ne reparurent pas. Il n'y avait plus que les étoiles au-dessus de lui, et le vent froid qui lui gelait les doigts. Elles n'allaient pas revenir. Il avait eu une chance, une petite fenêtre qui s'était ouverte le temps d'un instant, juste assez pour les revoir une dernière fois. Juste assez pour lui briser le coeur, ou au contraire pour y réparer les blessures encore toutes fraîches.
Owen finit par se rendre compte qu'il sentait à peine ses doigts et que le vent qui avait forci chariait maintenant des gouttes de pluie. Il se précipita à l'intérieur, attisa le feu et se versa le café qui restait dans la cafetière. Avant de reprendre son livre, il attrapa son téléphone, tapa une adresse que lui seul connaissait. Blue apparut sur l'écran, roulée en boule dans un nid de feuillages installé sous un noeud de racines. Elle dormait paisiblement, même si le léger mouvement de sa queue sur les feuilles montrait qu'elle restait aux aguets. Owen se détendit un peu en la voyant. Blue allait bien. Et s'il en croyait ce qu'il venait de voir, le reste de sa meute aussi. Réconforté, il prit une gorgé de café, reprit son livre et le rouvrit où il s'était arrêté. De temps en temps, il tendait l'oreille, mais aucun grattement ne se fit plus entendre. Mais il n'en était pas triste. Il avait eu la chance de pouvoir les voir encore une fois, et ça lui suffirait.
Re: Cute lil' ghosts
Sleepy Hollow - Ichabod et le Cavalier - Car le sang est la vie !
Ichabod Crane savait qu'il n'était pas un homme d'action. Il n'était pas autre chose qu'un homme de science. Jamais il avait été prêt à devoir se battre, ou assister impuissant à un meurtre. Il était gendarme malgré tout. La vue des cadavres pouvaient déjà le dégoûter, même si avec toute sa science et ses inventions il arrivait à prouver que la veuve était enceinte. Laissant une victime de plus pour le cavalier et sa chevauchée mortelle.
Rien ne l'avait préparé à Sleepy Hollow.
Et rien ne l'avait préparé à voir vraiment l'horreur du cavalier sans tête de Sleepy Hollow. Les têtes manquantes avec des plaies cautérisées sur le coup, un village superstitieux, ou les secrets que tout le monde murmurer que pour eux dans la crainte qu'ils soient découverts. Ce n'était pas une simple affaire de meurtres.
Ichabod n'était pas prêt à voir un homme sans tête se dresser sur son cheval. Une ombre imposante dans la forêt alors que sa nouvelle cible tentait en vain de fuir le village et lui échappé. Tout le sang sembla quitter le visage du jeune homme, en même moment que la tête de son ancien interlocuteur tomber pour ne laisser d'un cou vide.
La plaie était déjà cautérisée par la lame du cavalier, ne laissant que de rare gouttes glissaient sur la joue de l'homme de loi témoin malgré lui de cette mise à mort. A peine un peu de sang ne le tache malgré la violence du coup. Pourtant cela ne rend pas le spectacle plus agréable. Même sans tête, il peut jurer que le cavalier tourne son attention sur lui, ses yeux le fixant jusqu'à que cela ne soit trop pour Ichabod.
Il se sent partir, tout devenant noir alors qu'il s’évanouit, sans doute peu gracieusement devant le cavalier et le corps scindait en deux de sa dernière victime. Il ne fait aucun doute que le prochain sang à coulé est le sien, ouvrir les yeux est alors une étrange une surprise. Encore plus en voyant qu'il n'était plus dans la forêt. Du moins plus si loin du village.
Le jeune homme se redresse confus, allonger confortablement sur un tronc qui pouvait servir de banc assez confortable lors d'une promenade. S'il n'avait pas encore les deux faibles petites gouttes de sang sur son visage, Ichabob aurait cru n'avoir que rêver. Il ne rêve pas, ses doigts reviennent tacher de sa joue et il n'aurait jamais pu regagner seul le village de nuit. Il vient de voir un homme mourir sous ses yeux par quelque chose qu'il n'aurait jamais cru possible;
Cela n'est sans doute pas plus étrange que de voir que le Cavalier l'avait épargné, et ramener en sécurité près de Sleepy Hollow.
Dracula - Dracula/Jonathan - Rejoins le côté obscur
Cela le changera. Comment il ne le sait pas encore. Avec de la chance il ne sera pas mieux que les trois choses dans les caves du manoir. Ses fiancées qui ne sont plus que des animaux comme les qualifier le comte. Maintenant il comprend qu'elles ne sont plus que des cendres de ce qu'elles avaient été vivante.
Un amas de faim et de luxure maintenant, qui l'avait terrifié. Il ne pouvait pas voir Mina devenir ça. Il ne pouvait voir aucun de ses amis devenir cela, ou les cadavres à leurs pieds. Il ne peut pas laisse cela arriver, et son unique choix est alors la main tendue qu'on lui offre avec un sourire de crocs. Il va la prendre. Même si c'est attrapé celle du diable.
Jonathan est certain qu'il va mourir, complètement et définitivement. Mais si cela sauvait ses proches, il prenait la main du comte avec la peur seulement de briser le cœur de ceux qu'il chérissait avec sa disparition.
C'était le mieux à faire pour leur vie pourtant.
Il n'avait pas honte de marcher vers la mort si cela pouvait sauver des vies contre l'horreur que représenter Dracula. Sa seule bêtise était d'attendre que l'homme respecte sa promesse une fois sa mort venue.
La douleur est horrible alors que Dracula le mord. Jonathan peut sentir quelques larmes couler de ses yeux alors que l'homme le tient contre lui. Le contact est horrible, le tenant avec force alors que les forces de Jonathan disparaissent. Il espère qu'au moins son sacrifice n'est pas vain. Dracula lui a promis sa vie contre seul de ses proches. Une possible nouvelle épouse.
Comme-ci Jonathan allait survivre à cela, à toute cette douleur, et les mains de Dracula sur son corps qui le tiens fermement alors qu'il est porté dans l'obscurité, inconscient dans les bras du Diable. Une victime de plus. Jonathan est tellement sûr de mourir, qu'ouvrir les yeux le laisse un instant confus.
Il peut sentir la douceur d'un tissu, et l'odeur de terre qu'il sait être la sienne, sans comprendre pourquoi ni la familiarité que cela va devenir. Il a peur et il est confus. Puis la soif arrive, brutale et écœurante. Il peut sentir quelques choses de nouveau dans sa bouche. Il panique, même si aucun cœur ne bat ou que ses poumons restent immobiles sans le moindre souffle.
A ses côtés Dracula sourit, aidant son nouveau époux à se lever et goutté sa première nuit.
Sleepy Hollow - Ichabod & Le Cavalier sans Tête - Haunt me, then !
Il avait été heureux de quitter Sleepy Hollow, de retrouver New-York et ses quartiers sombres. Fuir la ruralité et l'ancienneté d'un village qui semble bloquer dans le passé. Malgré la fin du calvaire et des meurtres, l'ambiance y était toujours sinistre. A moins que cela ne soit simplement l'ambiance qui de dégager aussi loin des villes. Tout le monde se connaissait, tout le monde vivant au-dessus de l'épaule de son voisin. Et rien du village n'offrait à Ichabod un sentiment de modernité ou familière.
Cela lui rappelait sa mère, sans doute trop pour le rendre à l'aise. Maintenant que le cavalier avait retrouvé sa tête, les meurtres s'arrêter aussi rapidement que le corps de la réelle coupable avait été envoyé en enfer pour ses crimes. Sa main restant piéger dans l'arbre, les animaux même charognard n'osaient pas s'attaquer aux restes de la sorcière.
Ichabod était heureux de rentrer chez lui, même si son appartement serait un peu petit pour Katrina et Masbath. Il était certain de ne pas remettre un pied dans ce village. Katrina était si curieuse de tout ce nouveau monde. Elle n'était jamais partie plus loin que les terres de son père.
New-Yord avait beaucoup à voir, et à visiter. Masbath semblait aimé comment tout était plus animé et vif. Du moins dans un premier temps. Un moins de découvert et de curiosité était devenu un peu trop. Ichabod reconnaît que même si être de retour chez lui était agréable, le côté déprimant de la ville revient avec la lourdeur de son travaille. La figure du cavalier ne quittait pas certaine de ses nuits, mais les bâtiments administratifs et les différentes morgues n'étaient pas mieux que l'arbre aux morts par moment.
Les maisons étroites et les appartements glissant vers le ciel. Les petites rues sombres et dans les journées de nouveaux fait divers font fureurs. Ce n'est pas comme dans la campagne de Sleepy Hollow et son calme. Katrina déplore la pollution et le manque d'amicalité. Cela n'a jamais dérangé Ichabod, mais la jeune femme se sent seule alors que ses voisins lui sont inconnu, et que même lors de ses courses un sentiment de n'être qu'un parmi la masse est écrasante voire suffocante et semble bien loin de tout ce qu'elle avait connu.
La ville n'est pas faite pour elle. C'est comme prendre une fleure des champs et la forcer à vivre entre les pavés de la ville. Il semblait évident qu'elle n'avait pas sa place ici. Le jeune Masbath se sentait dépasser par la ville, et rapidement sa maison, sa vraie maison, lui manquer terriblement. Ce n'était encore qu'un enfant.
Ichabod ne pouvait rien faire pour leur faire aimer New-York.
Sleepy Hollow semblait l'appelait de nouveau. Avec un peu d'amertume Ichabod quitté son poste à New-York pour devenir le gendarme du petit village. S'enchaîner au petit village seulement pour voir les personnes qui lui tenait à cœur sourire de nouveau. C'était un peu mieux que la solitude d'avant. Ils formaient une sorte de petite famille maintenant. Et la ville n'était pas faite pour eux.
Le choix était simple. Ichabod n'était pas sur de toute manière de se sentir plus en l'aise en ville qu'en campagne. Même celle qui avait été autrefois le théâtre de drame.
Katrina souriait si facilement maintenant de retour dans le domaine de son père, le sien maintenant, et à visiter le marché ou les habitants restant. Masbath était plus joyeux, peut-être qu'il avait besoin d'être proche de son père d'une certaine manière. Ichabod n'avait que peu de choix face à ça.
Il devrait s'y faire, oublier le souvenir qui resté encore encré chez beaucoup malgré le mois passer. Ichabod s'en sentait capable, même si cela serait long. Il ne tenait pas vraiment à son appartement. Il ne tenait pas à grand environnement. Rien n'était confortable, mise à part le souvenir du jardin de sa mère.
Ichabod pouvait faire en sorte que cela marche un peu pour lui. Une vie calme et ranger, un endroit sans jugement pour ses inventions, même si peu de corps pour les tester, et l'air frais de la campagne et d'une vie domestique.
Cela ne lui demandait que peu d'effort se persuadait-il. Jusqu’à voir une figure familière à la fenêtre. Ce fut un exploit de ne pas s'écrouler, du moins pas tout de suite alors qu'il vit devant les arbres qui entourait la demeure Von Tassel une figure à cheval, une tête de nouveau sur ses épaules.
Ce n'était sans doute que la fatigue et le stress d'un déménagement permanent. L'homme tombe sur le sol dans un sursaut quand la forme bouge, tournant sa tête vers lui. Ichabod se réveille quelques minutes plus tard, et il n'y a plus rien qui l'observe. Rien. Pourquoi le cavalier serait encore là, maintenant sa tête retrouver ?
Il n'y a aucun mort le lendemain, alors Ichabod est sûr de n'avoir que rêver les yeux ouverts.
Même si l'idée que le cavalier soit resté hanter les lieux n'est pas dépourvue d'une logique. Ce n'est pas pire que d'avoir découvert que les morts pouvaient chevaucher de nouveau pour s'attaquer au vivant.
Ichabod se rassure que tout va bien, et n'ose pas en parler à quiconque. Même un Sleepy Hollow, certaine chose sont impossibles. Peut-être que deux ou trois jours passe avant qu'il n'ait de nouveau la surprise d'un visiteur. Il salue Katrina qui veille encore un peu dans le salon, tirant les cartes et souriant du résultant alors que Masbath dort déjà et profite de sa nouvelle chambre. Tout va bien alors qu'il monte à l'étage se coucher.
Pourtant une nouvelle fois une forme l'observe depuis la forêt. Ichabod crie, mais le cavalier ne bouge pas, tout comme son cheval. Difficile de prendre cela encore comme une illusion. Il y a bien quelqu'un, ce n'est pas qu'un jeu d'esprit ou de fatigue. Le cavalier est immobile, ses yeux bleus l'observant fixement avant qu'il hoche la tête et détourne le regard, repartant au galop dans les bois.
Cela c'est passer rapidement, et en même temps Ichabod trouve que c'est un miracle d'être resté figé devant sa fenêtre.
Aucune tête n'est tombé au matin, ni même dans la semaine alors qu'Ichabod à la surprise d'une troisième visite. Pas de meurtre, mais déjà la rumeur court de nouveau que le cavalier semble être revenu avec eux après plusieurs nuits, hantant les bois et laissant son cheval marquer le sol devant la propriété Van Tassel. Ichabod n'est pas le seul à le voir, mais à chaque apparition, le cavalier semble commencer sa promenade en le rencontrant derrière sa fenêtre.
Pourquoi est la première question qui traverse Ichabod.
Pourquoi le cavalier est de retour, mais surtout pourquoi se rend-t-il aux domaines Van Tassel? Il n'est pas là pour Katrina, la jeune femme ne l'ayant surpris que par hasard tout comme Masbath. Il ne part qu'une fois avoir vue Ichabod. Ou plutôt il attend de le voir et le saluer pour partir errer et courir dans la nuit. Ichabod se sent légèrement anxieux et crains qu'un jour le cavalier ne dépasse l’orée des bois.
Pourquoi ? Les villageois s'inquiètent mais aucune tête de n'ai encore tombé. Mais cela reste une histoire troublante. Un homme mort se balade seulement la nuit, provoquant quelques frayeurs mais aucun mort. Cela n'est plus son problème, du moins plus le même problème.
Certaine nuit on entend que le bruit d'un cheval galopant dans les rues du village, rien de sa présence mise à part des yeux de braises et son bruit de course. Ichabod peut jurer commencer à le voir le jour, alors qu'il part enquêter à reculons sur cette nouvelle apparition.
Il jure sentir un regard dans son cou alors qu'il part à l'arbre des morts pour l'inspecter lui et la main de Mary Van Tassel.
En se retournant il ne sait pas s'il doit être rassuré ou déçu de ne voir personne.
Ichabod ne sursaute qu'un peu quand il jure sentir une main le touché. Mais il n'y a rien. Tout comme rien n'explique pourquoi le cavalier est de retour, seulement un mois après les tueries et seulement au retour du gendarme. Rien. Rien mise à part l'arbre des morts qu'une main encore indemne qui ne semble même pas bouger malgré le vent ou l'état anxieux du jeune homme. C'est bien là le problème. Il n'y a rien qui puisse expliquer pourquoi le cavalier est de retour, comme non plus un spectre vengeur mais un esprit errant.
Ne peut-il pas trouver le repos, même maintenant sa tête rendue ? Ou bien quelque chose, quelqu’un le tient éveiller.
Ichabod ne sait pas. Il sait juste que la nuit tombe alors qu'il est encore en forêt, et que rapidement un second cheval semble le suivre. Tout comme un autre souffle que le sien arrive à sa hauteur. Cette nuit le cavalier n'aurait pas à être vue au domaine Von Tassel.